Une synthèse du Pélé 2023

Une invraisemblable organisation technique se cache derrière toutes ces journées du Pélé.

Qui se lève tous les matins à 4h45 pour préparer le petit-déjeuner ?

Une personne volontaire rejoint Jeannette et Sylvie. Chaque jour à 5h, dans la fraîcheur du matin, elles préparent le stand du petit-déjeuner et souvent le pique-nique. Normalement, la consigne pour ce temps de préparation est : Silence ! … Impossible ! Au début les premiers chuchotements puis une voix grave ou un éclat de rire viennent perturber ce temps paisible.

Les PMR dorment encore quand les pèlerins s’élancent sur le chemin. C’est Cyril, le conducteur du car qui 5 min avant le départ, fait chauffer le moteur et charge les joëlettes. C’est le signe qu’il faut être prêt.

Lors du trajet en car, les consignes de la marche nous sont données.

Guides de la marche et serre-fils au nombre de trois

Le photographe, soit il prend des photos soit il délègue à un membre du groupe.

Pendant que les marcheurs entament l’étape du matin, les référents et autres volontaires s’occupent des PMR et les préparent pour rejoindre le groupe (le lever, petit-déjeuner, toilette, pique-nique). Ils sont ensuite installés dans le véhicule PMR. Parallèlement, un deuxième véhicule prend les joëlettes, le ravitaillement d’eau ….

A la prise des joëlettes, Annick distribue les rôles et répartit les marcheurs autour des 4 ou 5 joëlettes. Sachant que les tireurs comme les pousseurs alternent toutes les 15 min environ.

Le temps spirituel « SPI » est coordonné et animé par Pascale et Chantal qui font appel à d’autres volontaires pour confier la marche du jour au Seigneur.

Arrivé au terme de la marche, le groupe retrouve les différents conducteurs qui ramènent les pèlerins au campement.

Chacun assure son engagement précisé sur le tableau des services (toilette de PMR, lavage du linge, préparation de l’apéritif, jeux …).

Pendant ce temps-là, une délégation peut aller faire les courses pour acheter les denrées manquantes.

Une autre équipe s’attèle au compte-rendu de la journée agrémenté de photos qui sont soigneusement sélectionnées pour être envoyé sur le site de l’association COMPOSTELLE 2000.

Les bricoleurs procèdent aux réparations sur les joëlettes, stabilisent les lits de camps. Ils sécurisent les tentes les jours de grand vent.

Pliage des lits par JB
Sécuriser les tentes les jours de grand vent

Il faut noter aussi que chaque PMR est aidé pendant son repas par un binôme de valides qui va garnir son assiette au buffet et l’aide à manger, puis qui fait sa vaisselle.

Toutes ces tâches ont été programmées par les responsables du Pélé qui ont pris du temps pour faire des circulaires d’information et de préparation pour chaque pèlerin.

Au préalable, le parcours des pèlerins a été repéré par Monique qui a testé les chemins et sélectionné les campings. Les 4 organisateurs sont toujours disponibles pour accueillir les questions des nouveaux pèlerins. Ils préparent le livret du pèlerin, le trombinoscope et la liste des participants. Ils procèdent à la location des moyens de transports.

Il ne faut pas oublier l’équipe de logistique qui récupère le matériel de campement, monte et démonte sans relâche les tentes.

Jour 13 – Dimanche 23 juillet – Jour de repos ou excursion à A Coruña

Une journée où chacun choisit sa destination : 2 PMR préfèrent revisiter Santiago de Compostelle avec quelques accompagnateurs alors qu’une vingtaine de pèlerins préfère découvrir la ville de A Coruña.

A Coruña, balade avec 2 joëlettes et leurs équipages autour de la tour d’Hercule, balade dans le vieux quartier. Pause-déjeuner en petits groupes. Chacun flâne selon ses envies.

Point de ralliement sur la place de la Mairie. Retour au campement à16h45.

Deux chaperons rouges français se sont échappés sous la pluie
A Coroña
Hercule A Coroña

La messe à 12h à la Cathédrale de Saint Jacques de Compostelle … Beaucoup de chance car il n’y a pas d’attente pour descendre et se recueillir devant les reliques de Saint-Jacques, puis pour remonter derrière l’autel pour embrasser la statue de Saint-Jacques. Une pause-déjeuner et balade dans la vieille ville pour quelques achats souvenirs.

Jour 12 – Samedi 22 juillet – Fisterra – Faro puis Muxia

A nouveau, nous sommes tous partis en car à 8h, direction Fisterra. Nous avons vu partir le groupe des quatre scouts qui nous avaient retrouvés la veille au soir dont trois d’entre eux, nous avaient quittés pour parcourir le chemin.

Arrivés à Fisterra, nous installons les PMR sur les joëlettes pour découvrir le sémaphore « Faro de Fisterra », 3,7 km de montée. Halte au point zéro pour les traditionnelles photos souvenirs.

Graziella
Romain
Devant le Faro

Temps libre au Faro pour flâner et s’attarder sur un beau point de vue, derrière et en dessous du phare : la chaussure en bronze qui illustre le point final des marcheurs. La tradition est de brûler les vieux vêtements.
Le pèlerin devait répartir habiller neuf.
Fistera signifie « Là où la terre finit et où elle commence« .

En remontant, Romain est attiré par le guitariste qui le guide sur son instrument pour composer une mélodie. Un grand moment d’émotion partagé avec le musicien.

Parfois, les touristes expriment leur surprise en voyant les PMR en ce lieu.

28 km en car pour rejoindre Muxia, commune côtière où s’élève le  »Sanctuaire Virgen de A Barca ». Une cérémonie de mariage ne nous permet pas d’accéder à l’intérieur de l’église.

Pause déjeuner à Muxia à regarder la mer..

Retour au campement vers 17 h 30. Chacun reprend ses activités, la toilette des PMR, préparation du repas, et sans oublier l’apéro dont le bar est tenu par Bruno et la caisse par Graziella. Le temps d’information est animé par Christophe qui vérifie également si nous avons réfléchi aux devinettes. Réponses en Groupe. Si vous saviez comme on rigole !

Jour 11 – Vendredi 21 juillet – De San Marcos à Santiago de Compostela – Grand Jour

Aujourd’hui, nous avons trop d’émotions et les photos illustrent le vécu intense de cette journée.

Départ à 8h00 du campement
Partis pour 6,7 km
Arrêt pour un court temps spirituel à MONTE DE GOZO
Les musiciens de rue nous accompagnent, la fête commence, l’émotion monte.
Accueil chaleureux au grand séminaire avant d’aller à la cathédrale
Temps de recueillement avant la messe en écoutant un choeur de Santander
12h52 : lancé du « botafumeiro »
Rencontre avec des joëlettes de l’ordre de Malte
Ils sont venus, ils sont tous là les pèlerins PMR et accompagnants de Compostelle 2000
Ils sont partis du Mont-Saint-Michel en 2017

Jour 10 – Jeudi 20 juillet – De Santa Irene à San Marcos (lieu du campement)

Hier soir, deux binômes se sont présentés à travers le portrait chinois. Puis Florence, en tant que mal-voyante, témoigne de son vécu sur le Pélé depuis 2019. Véronique, sa référente, nous lit sa longue réflexion.

Patrice et Thierry
Louis et Michel
Florence et sa référente

Départ de la marche de Santa Irene à 7h30 pour 6,2 km jusqu’à O Amenal où nous retrouvons les PMR. Les tee-shirts annoncent la couleur et le jour J de l’étape.

Tout en marchant, nous captons quelques expressions : »Je découvre le monde avec mes pieds » et son voisin ajoute  » et avec mes yeux et mes oreilles ».

Avec les PMR, temps de pause vitaminée pour continuer notre étape jusqu’à San Paio sur 6,2 km.

Détente vitaminée
Pour Michel et Annick , on inverse les rôles

A San Paio, nous nous arrêtons pour un temps spirituel.

Les intentions s’envolent
Vœux de paix

Des signes évidents que nous approchons de Compostelle ….

En traversant les forêts d’eucalyptus, nous rejoignons sur 3,7 km le campement. La pause était nécessaire pour aborder les nombreuses et belles montées. Il fallait une bonne coordination des équipages.

Florence est guidée par Thérèse
Baptème de joëlette pour Cyril notre conducteur de car

Jour 9 – Mercredi 19 juillet – D’Arzua à Santa Irene

Hier soir au campement, avant le repas, nous avons retrouvé Marie-Christine et Robert un couple de Saint-Etienne, rencontré précédemment lors d’une étape. Ils étaient nos invités.

Depuis le début, nous présentons nos portraits chinois en binôme pour faire plus ample connaissance. Florence mime le sport favori de Dominique.

Puis Graziella et Gilles (2 PMR) s’expriment sur leur expérience du chemin depuis le Mont-Saint-Michel en 2017.

Ce matin, départ des marcheurs à 7h30 à partir d’Arzua sur le chemin « Francès » pour 8,45 km.

Départ de la marche à 10h00 avec les joëlettes pour 8,25 km : le temps est encore frais mais le soleil est le bienvenu alors il faut se protéger avec les crèmes solaires, parfois un massage est nécessaire pour réchauffer les muscles. Comme chaque jour, Annick annonce l’organisation des équipages autour des joëlettes.

Nous ne sommes pas seuls sur cette étape. Il y a de nombreux pèlerins à pied, à vélo et même à cheval … mais attention aux crottes pour celui qui équilibre la joelette et qui ne voit rien. Notre accompagnement des PMR peut inspirer les jeunes sur le chemin et leur donner envie de tirer la joelette.

En rentrant à 13h30, l’équipe logistique a dû déplacer la tente de réception qui était installée sur une voie de circulation.

Belle chorégraphie pour ce déplacement musclé.

Pendant que certains préparent les animations ou la chronique, d’autres profitent de la piscine qui vient d’ouvrir.

Jour 8 – Mardi 18 juillet – De Carelle à Arzua

On retrouve vraiment l’esprit du chemin du pèlerin dans le nouveau campement : douche froide, pas de savon et de papier toilette, la lumière s’éteint au bout d’une minute dans les sanitaires.

Nous reprenons le chemin à CARELLE. Les PMR nous rejoignent à BOIMORTO où se tient le festival de la lumière. Départ de 4 joelettes avec un temps brumeux (14°C) mais le chemin nous offre l’occasion d’une belle échappée avec Gilles suivi de près par 2 équipages. Nous rencontrons un âne qui nous souhaite un « Buon Camino » à sa façon, un moment de tendresse.

Arrêt important pour tamponner les Crédentiales rapidement au cours du chemin.

Pascale et Christophe tamponnent les Crédentiales à la mairie de Boimorto.

La nature nous offre des cadeaux et inspire les pèlerines pour orner leur chevelure, on peut rester coquette sur le chemin.

De beaux bâtiments viennent capter notre regard

Nous finissons notre marche à ARZUA où débute « le Camino Frances ». Nous prenons un temps de détente et de restauration sur la place ombragée du village, agrémentée de jeux pour enfants …. et adultes.

Retour au camp à 15h02 pour un repos bien mérité et sous l’oeil bienveillant de notre conducteur Cyril.

Jour 7 – Lundi 17 juillet – Jour de déménagement

Les marcheurs quittent pour la dernière fois le campement de Tapia pour se rendre à SAN JUSTO. L’équipe logistique procède au démontage du camp.

Nous retrouvons les PMR à VILA NOVA. Nous avons quitté le bord de mer pour entrer dans la campagne vallonnée. Nous traversons les premières forêts d’eucalyptus. Le temps est gris, relativement frais, ce qui est agréable pour les nombreuses montées. Les pèlerins auraient eu bien besoin des baliseurs de Compostelle 2000.

Arrivés en fin de matinée à MONTONEDO, nous partageons le temps spirituel dans une travée de la cathédrale, basilique de la « Asuncion ». L’édifice conserve son portail roman primitif, sa belle rosace et ses tours baroques. Nous traversons la ville pour aller pique-niquer sur une place. Nous dirons alors au revoir à notre troupe scout qui continue son chemin. Nous gardons en « otage » Louis-Aimé qui reste au service du groupe jusqu’à la fin de la semaine.

Pour rejoindre notre nouveau campement, changement de chauffeur : Laurent, l’un des PMR, reprend le volant à Cyril.

Jour 6 – Dimanche 16 juillet – Journée de repos à Tapia de Casariego – Jour de fête de la mer

Nous avons assisté à la deuxième messe (11h), célébrée en l’honneur de la « Virgen del Carmen », patronne des marins. Les pêcheurs de la ville ont un grand sens religieux et ont honoré la vierge par l’envoi de fusées.

Nous nous sommes rassemblés sur un sentier qui surplombait le port pour assister à la procession. Nous étions entourés de la population de la ville qui pour l’occasion portait des vêtements bleus et blancs, et un foulard à carreaux autour du cou. Tout en avalant notre pique-nique, les occupants d’une maison voisine ont détaché leur foulard pour les remettre à Romain et à sa maman. Cette séquence pleine d’émotion a permis de décrire le PELE PMR.

Le sol des rues était décoré de tableaux réalisés avec du sel blanc ou teinté, des feuillages et des fleurs.

Retour au camp, chacun à son rythme, pour vivre la dernière soirée au camp de Tapia. La météo est plus clémente, le vent s’est un peu calmé et le soleil frais était au rendez-vous.

Jour 5 – Samedi 15 juillet 2023 – Tapia de Casariego

Après une journée sans pluie, la veille, nous essuyons de nombreux grains amenés par un vent très fort, en rafales. Aussi, les hommes de la logistique doivent renforcer nos abris.

Départ des marcheurs à 7h00 du camp de Tapia pour retrouver les 5 joëlettes juste avant le pont de DOS SANTOS.

Les marcheurs devant le grenier galicien

La frontière entre les Asturies et la Galice passe à peu près au milieu du pont et raccourcit le « Camino ».

Il mesure 612 m au-dessus de l’estuaire de Ribadeo, construit en 1987, il sert de liaison entre les 2 communautés autonomes. Le passage pour les marcheurs est à peine plus large qu’une joélette.

A la sortie du pont, nous faisons le temps spirituel. Nous terminerons notre marche à VILELA, hameau de 13 habitants, à une altitude de 962 m.

Temps spirituel

Le vent ne faiblit pas et les grains nous obligent à déplacer les tables pour déguster les plats préparés par Jeannette et son équipe.

Fin d’après-midi classique (sieste, ablutions, tour de France au bar pour certains …).

Jour 4 – Vendredi 14 juillet 2023 – Journée à Lugo

La veille, le groupe a trouvé le repos après avoir écouté un concert rock local. Romain et Laurent les ont accompagné en dansant au milieu des musiciens.

Faute de défilé du 14 juillet, nous avons défilé sur les remparts (2 km) et dans les ruelles de Lugo (ville de Galice) autour de la cathédrale avec nos bannières de l’association Compostelle 2000.

Devant la cathédrale
Michel, Maria Fatima et Alban

Nous nous égayons par petits groupes pour se rassasier culturellement en visitant la cathédrale ou en dégustant du poulpe.

Autour de la muraille

Jour 3 – Jeudi 13 juillet 2023 – Deuxième journée : Castello – Playa de Porcia

Avant de décrire la journée du 13 juillet, nous avons repris la bonne habitude du bar à 18h, géré par Graziella. Après les consignes de l’équipe dirigeante, nous avons eu un bon moment de fou rire avec la première gazette réalisée par notre charpentier Paul accompagné de Véronique et Bérengère (sujet : le passage de la retraite au Camino).

Ce matin, départ des marcheurs à 7h00 vers CASTELLO pour rejoindre ensuite après 9 km les PMR à PLAYA DE PORCIA. Après avoir traversé quelques sous-bois, nous avons cheminé sur le sentier à flanc de falaise. Des pèlerins ont eu à cœur de décrire ce paysage à Florence (mal-voyante) pour qu’elle partage la beauté de la succession de petites plages et d’estuaires. Assez fatigués, nous nous sommes arrêtés pour déjeuner à l’espagnole à 14h. Retour au camp en ordre très dispersé, certains préférant profiter des bains de mer.

Jour 2 – Mercredi 12 juillet 2023 – Premier jour de marche

Romain
Passage difficile
Une troupe qui a fière allure
Avec les scouts
La pause repas

Tous les pèlerins partent à 8h00 pour rejoindre VILLAPEDRE, village traversé par le ruisseau VEGA.

Nous avons pu nous protéger de la pluie sous la voute de l’entrée de l’église pour vivre le premier temps spirituel du pèlerinage.

Retour en milieu de journée au camp de TAPIA où nous nous restaurons autour d’un buffet préparé par Jeannette et Monique. Après-midi classique du pélé (repos, soin du corps, écriture, rangement des « couches » où s’amoncelle tout ce qui a été cherché dans les sacs).

Jour 1 – Mardi 11 juillet 2023 – Installation du premier campement

On prépare le matériel …
La descente du car…
Le premier briefing …
Les joëlettes sont prêtes

Après plusieurs heures de car, nous nous installons au camp de Tapia de Casariego qui se situe sur la côte Ouest des Asturies.  Nous sommes à seulement 300m de la mer.
Notre équipe logistique a organisé l’installation du camp où chacun a pu prendre position : 3 tentes pour le couchage et une pour le service.
9 nouveaux pèlerins et une troupe de 4 scouts viennent renforcer ceux qui sont partis du Mont Saint Michel en 2017.
Le groupe respire la bienveillance : les anciens comme les nouveaux pèlerins et la troupe scout ainsi que le chauffeur du car sont prêts à être au service des PMR.