Du rêve d’enfance à la réalité…
Des doutes maintes fois évoqués pendant tous ces mois de préparation au passage à l’action décidé presque sur un coup de tête, parce que comme souvent, quand je suis devant une difficulté, ma solution préférée est de choisir de tenter l’expérience.
Du soutien des associations de Compostelle, des bénévoles qui m’ont accompagné aux rencontres sur le chemin en lui-même, Des petites frayeurs d’organisation finale, qui une fois mon choix fixé, peuvent me faire tergiverser.
(à retrouver la vidéo de Stéphanie)
Quelques jours après mon retour, il est temps de faire le bilan de ces 47 km en 3 jours sur la voie de Tours qui furent pour moi riches d’expériences et d’enseignements.
Ce projet de faire le chemin de Saint de Compostelle, c’est d’abord un projet personnel, un besoin de savoir où j’en suis de moi à moi et ce dont j’ai envie pour cette « deuxième » partie de vie que l’on démarre à la cinquantaine.
C’est aussi, l’envie d’aller à la rencontre de l’autre. Et pour le coup ! Waouh rien qu’en 3 jours.
Le partage avec les bénévoles que je connaissais déjà (Chloé, Gérard, Denys) ou ceux que j’ai découvert (Jean-Marc, Jack, Pascal), le couple qui nous accueille chez lui pour nous mettre à l’abri le temps de recharger ma batterie à plat.
Les sourires ou les regards surpris des passants apercevant la coquille sur mon trotti-fauteuil. Ces mots « Bon chemin » plusieurs fois entendus, et qui te réchauffent le cœur alors que tu es sous la pluie.
Ce projet, c’est aussi donner un message d’espoir à ceux qui n’osent pas, à ceux qui souffrent.
Cette force qui jaillit en moi lorsque sous la pluie dans la forêt de Rambouillet, samedi, le trotti-fauteuil s’embourbe, et que même entourée, ma plus grande victoire est de réussir à rester autonome et le sortir seule de la boue.
Toute cette énergie qui se déploie pour amener un autre regard sur le handicap, chasser les préjugés.
Ce chemin c’est tout cela mélangé : des doutes, des convictions, du partage, s’émerveiller au passage d’un pont ou encore, face au vent, en pleine Beauce, se concentrer sur l’instant présent pour conduire, oser demander de l’aide tout comme garder ma part de liberté d’agir à ma façon.
A la fois intense, fatiguant et en même temps tellement pleins de belles images et de partages qu’une seule chose me vient en tête : Hâte de repartir !
A retrouver les articles de presse parus dans l’Echo Républicain :
– article du 11/09/2024 de l’Echo Républicain
– article du 19/09/2024 de l’Echo Républicain